LEAVE NO TRACE
D’abord, et par dessus tout, sois autosuffisant et garde en tête qu’il n’y aura personne derrière toi pour ramasser ta poubelle. Suis les recommandations Leave No Trace et ne laisse pas tes traces !
Ne laisse pas un seul déchet sur ton passage. Laisse tout comme tu l’as trouvé et si possible encore mieux. Là où tu vas dormir, si tu trouves un sachet ou un emballage, emmène le avec ta poubelle, génère un impact positif dans les endroits où tu passes. Inspire les tiens pour qu’ils en fassent autant.
Si tu ressens une envie naturelle, comme il est normal de ressentir chaque jour, creuse un trou (cat hole) , en veillant à rester éloigner d’au moins 100m de n’importe quel cours d’eau. Ne viens pas sans une petite pelle, et non, je n’exagère pas, il en existe qui pèsent 12g, qui n’alourdissent aucun bagage et on s’en sert plus que tu ne l’imagines. Ensuite, recouvre le, et fais de ton mieux pour qu’on le voit le moins possible. Évidemment, ne laisse ni papier, ni lingettes. Prends un petit sac plastique que tu emmènes avec ta poubelle.
Le papier toilette peut mettre jusqu’à un an pour se décomposer et les lingettes jusqu’à 100 ans. Ce n’est pas la philosophie que nous voulons. N’est ce pas ?
Il y a un tas d’option pour dormir à l’air libre. Des lieux tranquilles, des lieux spectaculaires, des aires de camping, des refuges et tout type de logement tout au long du parcours. Choisis en ton âme et conscience, loin de la vue de tous et ne le fais pas sur des terrains privés.




Quelques uns des refuges que tu croiseras tout au long du parcours
Ne fais pas de feu, n’utilise pas de camping-gaz, tu manges chaud tous les autres jours de ta vie… Tu peux toujours attendre le prochain bar pour prendre un café ou manger une bonne grillade. Il y a un fort risque d’incendie dans toutes les zones que tu vas parcourir.




Si tu penses que tu vas te baigner, privilégie une crème solaire minérale plutôt que les crèmes chimiques habituelles. Il est de plus en plus facile d’en trouver et les prix sont presque identiques. Chaque goutte d’eau est importante.
DIFFICULTÉ
Pour moi, les trois principales difficultés du parcours sont l’isolement, le climat et le dénivelé.

Le parcours traverse des zones coupées du monde et de montagne . Comme je vous l’ai déjà expliqué, la Laponie espagnole a une densité très faible, dans les Montes Universales, elle n’atteint pas un habitant par km² (réels, pas recensés). Chaque fois que j’ai traversé ces zones en solitaire, je me souvenais de cette phrase pour garder en tête où je me trouvais :
«Si tu arrives dans un village qui semble avoir 100 habitants, il est probable que tôt ou tard, tu passes 100 km sans voir personne.»
Le climat est un autre des points dont tu dois tenir compte. Pendant une grande partie du parcours tu vas pédaler au dessus des 1500 m d’altitude, arrivant jusqu’à 2000m sur une paire de tronçons. Les choses ici en haut peuvent parfois se compliquer. Tiens en compte. Les périodes les plus stables pour faire le parcours sont l’automne et le printemps. En été les températures peuvent grimper au dessus de 30° pendant la journée et descendre à 3° ou 4° la nuit, on peut également se faire surprendre par un orage. L’hiver t’offrira une expérience qui sera proche de la véritable Laponie, atteindre les -15° n’est pas exceptionnel. De plus le parcours traverse des stations de ski et si nous sommes en pleine saison, la neige peut provoquer des ruptures de tronçons.
Il y a des choses qui peuvent changer. Tiens en compte. La pluie peut avoir emporté un pont ou la neige avoir fait tomber un arbre, ce n’est pas grave, improvise, un voyage se transforme en aventure quand quelque chose ne se passe pas comme prévu.
Enfin, le dénivelé. Selon moi, la plus prévisible de toutes les difficultés. Il s’agit de plus de 13000m+ et là aussi, c’est quelque chose que tu dois toujours avoir à l’esprit.
LOGISTIQUE
La manière la plus recommandée pour arriver à Teruel avec ton vélo, si ce n’est pas avec ta propre voiture, c’est le train. Il ne passe pas souvent, je le sais. Il n’est pas rapide, je le sais aussi. On peut dire que cela fait déjà partie de l’aventure.
Il y a une autre option dont tu peux tenir compte, c’est est de pédaler sur la Vía Verde de Ojos Negros, qui communique avec la Méditerranée. C’est la voie verte la plus longue du pays.
Sur le guide en PDF tu trouveras toutes les informations nécessaires. Dans l’espace de téléchargement tu peux trouver le guide, les pistes et les points de passage actualisés.
VÉHICULES MOTORISÉS
MontañasVacías a été conçu pour l’utilisation et le plaisir des bicyclettes, et pendant sa «gestation», l’utilisation de véhicules à moteur n’a pas été envisagée.
Le long du parcours, il y a un grand nombre de points qui, en raison de leurs caractéristiques, de leur largeur ou du fait que vous devez porter votre vélo pour les traverser, ne seraient pas adaptés à une utilisation en moto ou en 4×4.
De même, l’itinéraire traverse plusieurs parcs naturels et paysages protégés qui peuvent avoir une réglementation spécifique sur le transit des véhicules à moteur, et qui ne sont pas inclus dans ce guide. Il convient de demander des informations à l’organisme correspondant pour éviter d’enfreindre l’un de ces règlements à cet égard.
RESPONSIBILITÉ
Tu as de multiples possibilités de parcours. Sois responsable et choisis celle qui est en adéquation avec ta préparation et ton expérience, comme nous l’avons dit, tu vas te déplacer dans des régions montagneuses isolées.
Il est plus que recommandé que tu te déplaces avec une licence, une assurance ou ce que tu considères opportun.
Mets tes papiers sur le dessus et respecte les normes, elles sont faîtes pour ça.

Clairement, ceci n’est pas une course, ni même un événement. Nous n’organisons rien, nous proposons seulement quelques parcours pour que tu viennes seul ou avec tes amis, découvrir ces territoires qui le méritent tant. Tu feras ce parcours sous ta responsabilité. Personne n’est responsable de rien, sauf toi.
N’oublie pas que c’est une route difficile. Elle peut l’être plus que tu ne l’imagines. Garde à l’esprit qu’il y a des circonstances qui peuvent changer, l’état d’une piste peut avoir empiré ou un orage peut avoir provoquer quelques dégâts. Affronte les de façon positive. Il faut que tu aies toujours un plan B, même si c’est mieux quand ne s’en sert pas. Enfin et surtout, garde la bonne attitude et apprécie le territoire.